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Faire ou ne pas faire, c'est bien la question..
Entre l'activisme et le farniente, il y a un bon gros fossé. Et pourtant...Est-on jamais adepte de l'un ou de l'autre. Sont-ils réconciliables?
Je le crois, comme je crois que l'actif sommeille en nous alors même que l'on se vautre dans le cocooning.
Le cocooning ne correspond-t-il pas à un besoin vital de se ressourcer? De se re-faire?
Après un deuil, après une séparation, qu'est-ce qui fait que l'on se jette dans l'action ou dans son lit? Il suffirait sans doute d'un puissant stimulus pour qu'on choisisse la première. Si l'on choisit le deuxième, n'est-ce pas sous le coup d'une passion, destructrice certes, mais d'une passion tout de même? Serait-ce une passion mortifère, ou légitime, comme une ascension?
Laissez-moi, pour illustrer mon propos, vous citer cette bribe d'une maxime de La Rochefoucauld sur la paresse:
"La paresse est la plus violente des passions..Elle est comme une béatitude de l'âme..Elle vous console de tous vos maux et vous tient lieu de tout bien". (pour la citation entière,voir wikipedia, je suis infoutue de mettre des liens :D)
J'aime ce paradoxe. Personnellement, la paresse m'a sauvée, car je l'ai acceptée comme un droit absolu, sans la moindre culpabilité. A part me retrouver dans une salle de cinéma, je ne peux rien imaginer de plus délicieux qu'un bon livre et une tablette de chocolat...
J'ai besoin d'avoir beaucoup de temps pour "ne rien faire", alors que je peux aussi passer des heures à travailler comme une possédée dans mon jardin à "faire" des feux gigantesques (formellement interdits).
Nous sommes des mosaïques, "faits" de contradictions..
On pourrait dresser une liste des expressions commençant par "faire"...mais honnêtement,j'ai la flemme!
Je suis superficielle... :D