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Léo Ferré : Merde à Vauban

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Cette lettre, écrite par Vauban le 17 juillet 1683 à Louvois, montre déjà que le prix de vente au plus fort rabais est la plus mauvaise de toutes les solutions .. Monseigneur, Il y a quelques queues d’ouvrages des années dernières qui ne sont point finies et qui ne finiront point, et tout cela, Monseigneur par cette confusion que causent les fréquents rabais qui se font dans vos ouvrages, car il est certain que toutes ces ruptures de marchés, manquements de paroles et renouvellement d’adjudication, ne servent à vous attirer comme entrepreneurs que tous les misérables ou donner de la tête, les fripons et les ignorants et à faire fuir ceux qui ont de quoi et qui sont capables de conduire une entreprise. Je dis de plus qu’elles retardent et renchérissent considérablement les ouvrages, qui ne sont que plus mauvais car ces rabais et bon marchés tant recherchés sont imaginaires, d’autant qu’il est d’un entrepreneur qui perd comme un homme qui se noie, qui se pend à tout ce qu’on peut en matière d’entrepreneur, c’est ne pas payer les marchands chez qui des matériaux, mal payer les ouvriers qu’il emploie, friponner ceux qu’il peut, n’avoir que les plus mauvais parce qu’il se donne le meilleur marché que les autres, n’employer que les plus méchants matériaux, chicaner sur toutes choses et toujours crier miséricorde contre celui-ci ou celui-là. En voilà assez, Monseigneur, pour vous faire voir l’imperfection de votre conduite. Quittez la donc et au nom de Dieu : Rétablissez la bonne foi, donnez le prix des ouvrages et ne refusez pas un honnête salaire a un entrepreneur qui s’acquittera de son devoir, ce sera toujours le meilleur marché que vous puissiez trouver. signé : Vauban Colbert-Mazarin Extrait d’une conversation entre Colbert et Mazarin sous LOUIS XIV Colbert : Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou… Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’Etat… L’Etat, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça. Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ? Mazarin : On en crée d’autres. Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà. Mazarin : Oui, c’est impossible. Colbert : Alors, les riches ? Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres. Colbert : Alors, comment fait-on ? Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d’un malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des hommes qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser… C’est un réservoir inépuisable. Extrait de "Le diable rouge" (2008) Un canular, à coup sûr, mais avec la lettre qui elle n'est pas à remettre en question, on voit que la question a été, est et sera toujours d'actualité... :(:(

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