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Née en 1925, Flannery O'Connor est considérée comme un des plus grands écrivains américains. Issue d'une des plus anciennes familles catholiques de Géorgie, elle est éprouvée à un âge très jeune, quand son père meurt d'un lupus erythematus alors qu'elle n'a que 15 ans. Elle fit ses études à l'Université d'Iowa. Atteinte elle-même par cette maladie en 1951, elle dut retourner au domaine familial (dans une petite ville de Géorgie) "Andalusia", où elle éleva une centaine d'oiseaux (autruches, émus, toucans, paons et toute sorte d'oiseaux exotiques). Malgré le diagnostic de 5 ans d'espérance de vie, elle vécut encore 14 ans et mourut en 1964 à l'âge de 39 ans.
Ce qui caractérisa Flannery O'Connor fut la timidité, le sens de l'humour, le dédain de la médiocrité la haine de l'affectation et une morale pessimiste.
Malgré sa foi, il n'y a pas de didactisme dans ses uvres ni dapologie de la religion catholique. Elle stigmatise au contraire le fanatisme religieux. Elle a un don pour la caricature : ses personnages sont souvent retardés et grotesques, et il y a une disparité entre leurs perceptions limitées et le sort terrible qui les attend..."L'horreur s'y mêle agréablement au comique".
Flannery O'Connor a écrit 2 romans et 32 nouvelles. "Les braves gens ne courent pas les rues", son premier recueil, écrit entre 1953 et 1955, est à la fois comique et sombre. ( tueurs évadés, sourde-muette, une jeune Dr en philosophie à la jambe de bois). Elle y utilise la violence et la tactique de choc.
L'oeuvre de F.O'Connor est marquée par le sens du péché originel, de la culpabilité et du besoin de grâce divine : "La grâce nous change et le changement est douloureux".
Son oeuvre reste incroyablement moderne alors que celle d'Erstine Caldwell, qui l'influença, est tombée en désuétude. En 2009, elle obtint " The Best of National Award", prix décerné par les internautes... C'est tout dire.
Lisez "Les braves gens ne courent pas les rues", vous ne serez pas déçus!